SANGATE EBOLA
Une création vivante en mouvement qui donne à voir 2060, des humains, un Décathlon, Mitterrand et Koltes. C’est pourquoi dans cette histoire, je voudrais parler d’un magasin de sport type DÉCATHLON et d’un camping en 2050. D’autre part, de la reine Elisabeth, de cordes, d’escalade et de publicité pour des bouées JUMPER. Mais aussi, de voyages, de drones et de fin du monde, tout cela avec « des sacs en plastiques. »
Notre création se donne pour objectif d’explorer les formes d’expression artistique et linguistique des migrations contemporaines : exode, exil, errance, nomadisme.
Je m’appelle Nebil Daghsen, j’écris des histoires et parfois, je les joue. En effet, ma prochaine création explore les thématiques de la non-possession de la langue. Mais aussi la nostalgie de l’inconnu et de la fabrication « d’une mémoire d’emprunt ». Aussi, je chercherai le désir de « reconstruction mémorielle et sociale » du métissage, de la bi-culturalité, et des liens de la diaspora avec le pays d’origine.
En outre, des comédiens ont eu l’immense délicatesse de vouloir me suivre. Mon souhait. Vivre une création artistique en caravane à travers L’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. En fait, un chantier à travers la Tunisie, le Liban et la France. Avec l’espoir d’accoucher d’un spectacle nourris par notre propre errance. Afin de décrire les pertes, les blessures et les risques qu’impliquent ces migrations, mais aussi les nouveaux horizons qu’elles ouvrent.
INTENTIONS :
Votre soutien est précieux, donner vie à cette caravane-aventure, c’est aussi permettre à cette écriture de s’accomplir et à ce spectacle de naître. Avant tout, je vis entre Beyrouth, Tunis et Paris. La Méditerranée est ma mer. Elle m’a vu grandir à Tunis. J’y ai connu le bonheur de l’enfance sans temps. Aujourd’hui, on estime à 30 000 le nombre de réfugiés qui ont péri en Méditerranée depuis quinze ans. Je suis attiré par des sujets qui portent du tragique et du vital en eux. Réflexion faites; je ne sais pas écrire sur le quotidien. C’est pourquoi, je vais spontanément vers des cartographies faites de blessures, de cicatrices, de chaos et de drame. Partout, les événements dans lesquels les êtres sont expulsés de leur vie quotidienne se multiplient. Dépouillés de leur métier, de leur contexte familier et de leurs vies. Ces êtres abordent les questions essentielles, existentielles : qu’est-ce qui fait qu’on avance, pourquoi est-on en vie ?
« Cette nuit, nous disparaissons. Sans en vouloir à qui que ce soit, puisque nous ne sommes personne. Ma peau tannée par le soleil de Méliandou. Mon nom pour unique talisman, je m’appelle Ebola. »
Migrants traversant la Méditerranée
UNE POÉTIQUE NOMADE :
SANGATE EBOLA s’inscrit dans les idées d’Edouard Glissant qui considère l’errance comme une forme de résistance à une vision statique. Cette création sera centrée sur le jeu des acteurs et la mobilisation de l’imaginaire, nous souhaitons une scénographie épurée, mais porteuse de sens, qui interroge les multiples possibles que nous offre une seule matière, de simple « sacs plastiques ». Pointant toujours la communauté des problématiques liées à l’exil, nous souhaitons aborder au passage différents langages artistiques afin de signifier l’infinie quête des origines entreprise par nos personnages. Désir originel d’une vie meilleure et plus confortable qui pousse l’individu à partir, difficile abandon du lieu d’origine, vécu a posteriori comme une perte et que les migrants se reprochent maintes fois, retour périodique au point d’origine afin de resserrer les liens avec ceux qu’on a laissés derrière »
THÉÂTRE CHORÉGRAPHIQUE ET DRONESQUE :
Dans la pensée orientale, aux arts d’Asie, il n’y a pas de mot pour différencier le théâtre de la danse. Avant tout, le corps a fondamentalement besoin d’une identité, d’un rôle, d’un personnage. Ainsi, l’histoire sera pour lui source d’incarnation. La création réunit des comédiens d’horizons, d’âges et d’esthétiques très divers. Il en est de même des styles de mouvements. Joséphine Tiloy, chorégraphe, aura à cœur de fédérer leurs rêveries et leurs gestuelles. Le langage devient partenaire dans l’image et non plus dominante et la danse, le geste, le mouvement sont une dramaturgie, une écriture non-narrative à part entière. SANGATE EBOLA est aussi l’occasion de s’interroger sur la nature du rapport à la robotisation du monde à travers une recherche chorégraphique qui allie le mouvement entre Corps et Drones.
En conclusion, la finalité de ce travail peut être résumée ainsi : Faire éclater le texte dans un vocabulaire de gestes.
DISTRIBUTION ET ÉQUIPE ARTISTIQUE
Textes de Nebil Daghsen
Création sonore de Marc Ramon
Mise en scène de Nebil Daghsen
Collaboration artistique de Josephine Tilloy et Mégane.
Avec : Mamadou Camara, Guillaume Caritas, Nebil Daghsen, Lea Mecili, Hadi Rassi, Sarahlé, Josephine Tilloy.
Scénographie de Nebil Daghsen
Lumières et régie générale Stephane giret
Diffusion du Spectacle Contact
Coraline Le Pichon larelevebariolee@gmail.com